KHIMOD est une entreprise de technologie verte qui développe des solutions innovantes pour répondre aux défis de la décarbonation dans plusieurs industries. Notre expertise se concentre sur la valorisation du carbone et la production de molécules synthétiques telles que l'e-méthane, l'e-méthanol et l'e-kérosène. Nous avons conçu des réacteurs-échangeurs qui permettent de transformer des flux de carbone — qu'ils proviennent de déchets industriels ou de sources naturelles comme le CO2 biogénique — en produits chimiques ou combustibles de grande valeur. Notre objectif est de contribuer à la décarbonation de l’’industrie et des modes de transport lourds ainsi qu’à l'économie circulaire en transformant des ressources souvent gaspillées en solutions énergétiques durables et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Vous développez avec Calvert Technology Group une solution unique visant à réduire le torchage de gaz dans les champs pétroliers, en quoi consiste-t-elle ?
Notre solution, qui s’intègre dans une offre développée avec Calvert Technology Group, combine deux technologies de pointe pour traiter le gaz torché, c’est-à-dire le gaz brûlé inutilement sur les sites d'extraction pétrolière. Premièrement, un Gliding Plasma Arch Reformer (GPAR) à faible consommation d’énergie est utilisé ; capable de transformer le gaz résiduel et ventilé en syngaz, un mélange d'hydrogène et de monoxyde de carbone. Ensuite, grâce à notre technologie de synthèse Fischer-Tropsch (FT), ce syngaz est converti en produits comme du brut de synthèse ou du méthanol de synthèse. L'objectif est de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre tout en exploitant une ressource énergétique négligée et polluante. Ce procédé est à la fois innovant, économique et scalable, et peut être déployé à petite ou grande échelle, ce qui le rend particulièrement adapté aux défis actuels de l'industrie pétrolière.
Quelles sont vos autres projets dans le domaine des énergies ?
Nous avons plusieurs initiatives visant à décarboner des secteurs industriels qui ont besoin d’être décarboné rapidement mais qui ne peuvent pas être directement électrifiés. Par exemple, nous sommes engagés dans des projets de synthèse de méthane, comme Jupiter 1000 à Fos-sur-Mer, qui cherche à décarboner certains procédés industriels en transformant l’électricité renouvelable en gaz de synthèse. Dans le secteur des transports, nous participons à des projets de production carburants d’aviation durables (SAF), notamment via le projet AVEBIO. Enfin, pour le transport maritime, nous travaillons sur la production de méthanol de synthèse, un carburant prometteur pour réduire les émissions dans ce secteur.
Propos recueillis par Jean-Guy Debord
