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  • Trois questions à Matthieu Lassalle Président du Comité Français du Butane et du Propane (CFBP)
    édité le 06/09/2019

Vous avez été nommé Président du Comité Français du Butane et du Propane (CFBP), quel est votre parcours?

Après une formation d’ingénieur, j’ai démarré ma carrière aux Etats-Unis comme ingénieur commercial puis Directeur de la division Print Systems North America chez Rockwell Automation, leader mondial de solutions d’automatisation industrielle. Je suis ensuite revenu en France en 2002 pour intégrer le groupe Firthrixson, un grand métallurgiste dans le secteur aéronautique, en tant que Directeur des ventes Europe. En 2008, je suis retourné chez Rockwell Automation en tant que Global Account Manager Michelin, ce qui m’a permis d’accompagner cette société dans la standardisation des automatismes de ses équipements en Chine, Inde et Thaïlande. Quatre ans plus tard, j’ai été promu Directeur Général de Rockwell Automation France. Fin 2014, j’ai rejoint le groupe Français Bureau Veritas en tant que Vice-Président Sales & Marketing où j’ai mis en œuvre la transformation commerciale et marketing de la filiale française et lancé de nouvelles offres de service digitales pour compléter les offres d’inspection et de certification. En 2017, j’ai rejoint Primagaz en tant que Directeur commercial, pour mettre en place la nouvelle trajectoire Next. C’est en 2019, fort de mes expériences passées, que je suis devenu Président Directeur Général de Primagaz puis ai été nommé, dans la foulée, Président du Comité Français du Butane et du Propane.

Comment le butane et le propane peuvent répondre à l’objectif du gouvernement d’atteindre la neutralité carbone et d’améliorer la qualité de l’air ?

Face à l’urgence climatique, la France s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, une ambition qui demande le concours de tous les acteurs de notre société pour y parvenir : pouvoirs publics, particuliers et entreprises doivent se mobiliser. Une vraie prise de conscience de la part de tous les acteurs partout en France est nécessaire pour amorcer cette transition écologique. C’est la première étape. Ensuite, et j’en suis convaincu, cette transition écologique passera par une transition énergétique équilibrée, basée sur un mix énergétique équilibré.

Dans le domaine de l’énergie, notre pays dispose d'un savoir-faire fort et de potentialités qui doivent être développées. Certes, l’électricité est un atout indéniable et sa place doit être centrale dans notre mix énergétique. Mais centrale ne signifie pas exclusive d’autant plus que l’électricité est difficile à stocker et le passage des pointes de consommation sur les réseaux est un point critique.

Pour nos territoires, d'autres solutions sont plus pertinentes, voire indispensables car elles assurent la pérennité de certaines activités qui font l’ADN du patrimoine français: le gaz aujourd'hui et le biogaz demain, est par exemple un incontournable pour la viticulture. Le distilleur de cognac a besoin du gaz. Tout comme le lavandier de Provence ou le fromager du Doubs pour lesquels le gaz répond à un usage professionnel souple et toujours disponible.

Quant aux particuliers, choisir le GPL à la place du fioul pour se chauffer, c’est diminuer de 20% son empreinte carbone. Mieux : c’est aussi s’ouvrir la possibilité de passer, à terme, à des biogaz 100% renouvelable et donc encore moins polluants. Coté mobilité, on oublie aussi que le GPL carburant est une solution qui permet de diminuer son empreinte carbone. Le GPL carburant émet ainsi 15% de CO2 de moins par rapport au gazole, aucune particule fine et très peu de NOx.

Les énergies butane, propane et les biogaz ont donc tout à fait leur place aux côtés d’autres énergies propres, telles que l’électricité, car elles contribuent à améliorer la qualité de l’air, tout en offrant une vraie alternative économique aux utilisateurs.

L’objectif d’une France “zéro émission nette” d’ici 2050 est atteignable, mais cela sera possible en s’appuyant sur l’engagement responsable de tous les acteurs d’une part, et sur un mix énergétique équilibré d’autre part.

Quels sont les usages du butane et du propane en France ? Quel pourcentage représentent-ils dans le mix énergétique ?

Présent sur tout le territoire (iles et DOM TOM compris), il permet aussi aux 27,000 communes françaises qui ne sont pas raccordées au réseau de gaz naturel de disposer d’une offre gaz. Cela représente plus de 11 millions de foyers français qui utilisent aujourd’hui du GPL pour se chauffer, cuisiner, ou produire de l’eau chaude sanitaire. C’est également le cas de nombreux professionnels dans les secteurs agricole, artisanal, tertiaire et industriel mais aussi et enfin, dans les transports routiers.

Propos recueillis par Jean-Guy Debord


 
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