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  • Trois questions à Francis Duseux, nouveau président de l'UFIP
    édité le 15/01/2015

Pouvez-vous présenter l’UFIP et son rôle dans l’industrie pétrolière en France ?

L’Union française des industries pétrolières (Ufip) est un syndicat professionnel qui rassemble les entreprises exerçant en France une activité dans l’un des trois grands secteurs de l’industrie pétrolière : exploration et production de pétrole et de gaz naturel, raffinage et distribution. Du "puits à la pompe", l’Ufip représente et exprime les points de vue professionnels et industriels de près de quarante entreprises, membres actifs et membres associés.

Vous succédez à Jean-Louis Schilansky à la présidence de l’UFIP depuis le 1er janvier 2015. Quel est votre parcours et quels sont vos objectifs au sein de l’UFIP ?

Mon parcours professionnel, c’est Exxon, puis Exxon Mobil depuis mon stage en Normandie à la sortie de l’Ecole nationale du pétrole et des moteurs jusqu’en juin dernier lorsque j’ai quitté la présidence d’Esso France. J’ai eu la chance de travailler très jeune aux USA à Boston, puis au Royaume Uni à Londres en charge de planification stratégique, puis de nouveau aux USA au siège pour traiter de planification, d’approvisionnement et de distribution. De retour en France, j’ai dirigé la raffinerie de Fos sur mer avant de prendre la direction des approvisionnements à Paris. Nouveau départ aux USA en 2000 en tant que directeur optimisation du raffinage Europe et Afrique avant de prendre en 2004, la direction de la distribution pipelines en Europe à Bruxelles. En 2006 enfin, je prends la présidence d’ESSO France, une société cotée à la Bourse de Paris qui compte 4500 salariés.
En arrivant à la tête de l’UFIP, j’ai d’abord envie de convaincre toutes nos parties prenantes de l’utilité et de la valeur ajoutée de notre industrie pour notre pays. J’ai aussi envie de rappeler, dans l’atmosphère de transition énergétique qui s’est installée dans notre pays, que la page du pétrole est encore loin d‘être tournée, que chacun doit rester attentif à sa meilleure utilisation et doit limiter son impact sur l’environnement. J’ai envie enfin de lutter pour que cette industrie préserve sa compétitivité et sa capacité d’emploi de ses collaborateurs dont les qualités et les compétence sont remarquables.

Quel est l’impact de la baisse du prix pétrole en 2014 sur l’industrie pétrolière en France, et celle-ci va-t-elle se poursuivre en 2015 ?

La baisse du prix du pétrole a des conséquences d’ampleur variable sur les différents secteurs d’activité de notre industrie en France.
Dans l’exploration-production, elle conduit les compagnies qui produisent du pétrole à examiner de manière très attentive l’ensemble de leurs coûts et à réévaluer leurs programmes d’investissement. Dans le raffinage, la baisse du prix du pétrole a un impact positif sur la part énergie du coût du raffinage, ce qui peut contribuer au moins temporairement à améliorer l’économie de cette activité, en situation de surcapacité structurelle en Europe. Dans la distribution de produits pétroliers, la baisse de prix pour le consommateur final accroit leur compétitivité de ces produits sur certains marchés concurrentiels comme le chauffage par exemple.
De quoi sera faite l’année 2015 en matière de prix du pétrole ? Personne ne peut le prédire. Tout au plus, peut-on imaginer le scenario d’un « atterrissage » vers un plancher au-delà duquel les productions de pétrole de schiste qui sont à l’origine de l’abondance de l’offre que nous connaissons depuis l’été, cesseraient ce qui pourrait stabiliser la situation, avant de voir les prix remonter progressivement sous l’effet de la croissance de la demande.


Propos recueillis par Jean-Guy Debord


 
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