
En 2014 et au début de l’année 2015, le diesel a été diabolisé à tort dans notre pays. Les normes européennes ont en effet forcé les équipementiers et les constructeurs à trouver des solutions contre la pollution. Ainsi, la pollution du diesel a été divisé par 10 en 10 ans. Après 2011, les filtres à particules obligatoires ont permis de bloquer 99,9% des particules (norme euro 5), et le système SCR a réglé le problème de l’oxyde d’azote (norme euro 6).
Désormais, la pollution provient principalement de l’abrasion des pneus et des freins. Et une voiture à essence dégage plus de particules qu’un diesel à cause de l’arrivée des systèmes d’injection direct qui dégage des particules d’essence imbrûlées.
Quelle est votre réaction face aux mesures prises par la Mairie de Paris ?
La Mairie veut créer une zone de faible émission, comme cela existe déjà dans d’autres capitales européennes, c’est une solution qui est plus logique et efficace que la plaque alternée.
La diesel a-t-il également une mauvaise image à l’étranger ?
La polémique sur le diesel est franco-française et a beaucoup surpris à l’étranger. Aux Etats-Unis et au Japon, par exemple, le diesel est de plus en plus apprécié car il dégage moins de CO2. De plus, les véhicules électriques ne sont pas la solution idéale : sans l’utilisation de centrales nucléaires ou à charbon, il serait impossible de recharger les véhicules. Et l’extraction du lithium, contenu dans les batteries, met en péril l’écosystème de plusieurs pays, comme le Nord du Chili par exemple.
Propos recueillis par Alain Haimovici