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  • Total et les prix des carburants en France
    édité le 08/07/2011 - Plus de news de "TotalEnergies" - Voir la fiche entreprise de "TotalEnergies"


Total et les prix des carburants en France
Face aux mouvements des prix des carburants à la pompe en France, les consommateurs s’interrogent : les distributeurs de carburants en profitent-ils pour augmenter leurs bénéfices ? Répercutent-ils autant et aussi vite la baisse que la hausse du prix du pétrole ? Plus largement, comment sont fixés les prix ? Réponses avec Jérôme Paré, directeur Marketing France de Total.


Quand le prix du pétrole diminue, pourquoi celui du carburant à la pompe ne diminue-t-il pas d’autant ?

En dépit d’une idée largement répandue, une variation de 10 % du prix du pétrole ne peut pas entraîner une variation de 10 % du prix à la pompe, que ce soit à la hausse ou à la baisse. D’abord parce que le produit pétrolier est loin d’être l’élément principal de son prix à la pompe : le prix d’un carburant en France est en effet constitué de 50 à 60 % de taxes.
Par ailleurs, la matière première – le pétrole – et les produits raffinés – les carburants – dépendent de deux marchés différents, qui sont soumis chacun à leur propre loi de l’offre et de la demande. Enfin, on ne peut pas comparer directement un produit vendu en dollars, le brut, et un produit vendu en euros, le carburant. Il faut prendre en compte l’impact important des variations de taux de change : même si le prix du pétrole brut baisse, une hausse du dollar au même moment limite largement l’effet de ce mouvement. Les variations du pétrole à court terme n’ont donc qu’une influence partielle sur les prix des carburants.


Si le prix du pétrole ne correspond qu’à une partie du prix à la pompe, à quoi correspond le reste ?

Comme je l’ai signalé, il s’agit tout d’abord de taxes. Concrètement, si on prend le prix d’un litre d’essence Sans Plomb 95 à 1,50 €, il se décompose en moyenne ainsi :
91 centimes sont reversés à l’Etat au titre des taxes,
50 centimes correspondent au prix du produit raffiné,
8 centimes nous servent à payer les frais de transport et de fonctionnement de la station (loyer, salaires, électricité, entretien…),
et 1 centime par litre représente notre marge de distribution c'est-à-dire notre bénéfice net moyen avant impôt.
En d’autres termes, notre marge avant impôt représente moins de 1 % du prix.


Mais quand les prix à la pompe augmentent, les marges de distribution de Total augmentent aussi ?

Non, absolument pas ! La hausse du prix provient de la hausse des prix des produits raffinés et de l’augmentation de la TVA qui en découle. L’augmentation des prix en station est uniquement due à la répercussion de ces hausses, nos marges n’augmentent pas, que ce soit à la hausse ou à la baisse d’ailleurs. Nous maintenons toujours notre marge moyenne qui n’est que d’environ un centime d’euro.
Pour cela, nous avons chez Total une équipe chargée de suivre en permanence ces évolutions pour recalculer le prix à la pompe. Chaque jour, les quelque 2 000 points de vente dont nous fixons les prix reçoivent ainsi des instructions d’ajustement en fonction des fluctuations internationales des prix du produit raffiné mais aussi de la concurrence locale et des coûts spécifiques de la station.


On voit bien cet ajustement quand le prix du baril augmente, mais quand le prix du baril baisse, on n’a pas l’impression d’une répercussion aussi rapide…

Ce n’est bien qu’une impression : nous sommes dans des schémas strictement symétriques. Nous avons en effet un délai d’adaptation et de lissage de quelques jours mais il est identique à la hausse et à la baisse. C’est d’ailleurs tout à fait vérifiable puisque nos stations déclarent leurs prix sur le site du gouvernement www.prix-carburants.gouv.fr. Total s’est engagé auprès du gouvernement à ne pas profiter des périodes de hausse pour augmenter les prix de façon inconsidérée. De la même manière, en période de baisse, nous baissons autant que possible nos prix. Nous tenons nos engagements. Ce que le gouvernement contrôle d’ailleurs régulièrement.


Un rapport de la direction générale de la concurrence de mai 2011 n’a pourtant pas tiré les mêmes conclusions que vous…

L’ensemble des distributeurs pétroliers, dont les grandes surfaces, s’est opposé aux conclusions du rapport que vous évoquez et a mis en lumière plusieurs erreurs. Le rapport ne prenait pas en compte une période pertinente pour inclure les délais d’adaptation dont je viens de vous parler et comportait des erreurs sur les prix de marché retenus.


La distribution de carburants doit quand même rester un créneau très rentable…

Notre activité Réseau donne des résultats positifs parce que nous sommes très vigilants sur cette marge nette de 1 centime/litre et tant que nous pouvons conserver une taille significative, en particulier par le nombre de stations. Ce qui passe aussi par des investissements importants chaque année pour maintenir en état le parc de stations.
Mais si la distribution en France était aussi rentable que vous le suggérez, on n’aurait pas vu la fermeture de 80 % des stations-service classiques en 30 ans, et de grands opérateurs comme Shell ou BP n’auraient sans doute pas revendu leur réseau. Le marché français est en fait devenu extrêmement concurrentiel, ce qui bénéficie au consommateur : notre marge avant impôt d’un centime est une des plus basses d’Europe. En réalité ce secteur va plutôt mal pour les distributeurs traditionnels face à une part de marché des grandes surfaces qui a atteint 61 % et qui continue à gagner 1 % par an.


Les grandes surfaces gagnent en part de marché parce qu’elles sont moins chères que Total. Pourquoi ?

Nous avons deux modèles économiques complètement différents. En grande surface, le carburant est le seul prix affiché à l’extérieur du magasin : la station porte l’image prix de l’hypermarché par rapport à ses concurrents. Les grandes surfaces peuvent vendre les carburants avec des marges très basses parce qu’une partie des coûts est mutualisée avec le magasin. Pour nous, la vente de carburants est notre métier de base. Les ventes en boutique apportent un revenu économique important mais sans comparaison avec un supermarché.
Depuis 3 ans, c'est-à-dire depuis que les prix ont dépassé 1,20 €/litre, nous voyons bien que les clients particuliers recherchent de plus en plus le prix. Le comportement des clients particuliers a changé, et nous réfléchissons au meilleur moyen de répondre à leurs attentes.


Repères : le réseau TOTAL en France en 2011

- 32 % des stations-service françaises
- 23 % des volumes vendus (contre 61 % pour les grandes et moyennes surfaces)
- Près de 4 000 stations sous 3 marques :
- 2 050 stations TOTAL
- 280 stations Elf « Jaune et Bleu » (stations à prix bas)
- 1 620 stations Elan (revendeurs qui fixent leur prix librement)



Origine : Communiqué TotalEnergies

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