Réuni à Paris le 16 juin 2009, le Conseil d’administration de SATORP (Saudi Aramco Total Refining and Petrochemical Company), filiale commune de Saudi Aramco et Total, chargée du développement de la raffinerie de Jubail, a décidé l’attribution des treize principaux contrats de construction de la raffinerie. L’attribution de ces contrats marque une étape déterminante dans le développement de cette raffinerie de taille mondiale, d’une capacité de 400 000 barils par jour, très convertissante, et qui devrait être pleinement opérationnelle à partir du second semestre 2013.

La raffinerie de Jubail comptera parmi les plus performantes au monde. Elle traitera du brut Arabian Heavy et le transformera en produits raffinés répondant aux normes les plus strictes afin de satisfaire la demande croissante en carburants respectueux de l’environnement.
Une part de la production de la raffinerie de Jubail sera destinée au marché local pour répondre à la forte demande intérieure. Les raffineries saoudiennes, comme celle de Jubail, sont idéalement situées pour satisfaire aussi bien la demande internationale que la demande intérieure.

Cette raffinerie totalement convertissante va maximiser la production de diesel et de carburant pour l’aviation. Elle produira par ailleurs 700 000 tonnes par an (t/an) de paraxylène, 140 000 t/an de benzène et 200 000 t/an de propylène de haute pureté pour l’industrie pétrochimique.

« Nous franchissons aujourd’hui une étape clé dans notre partenariat avec Total ; ce partenariat était déjà solide mais il devient aujourd’hui plus fort que jamais, » affirme Khalid Al-Falih, Président Directeur Général de Saudi Aramco. « Le projet de Jubail est stratégique pour Saudi Aramco et l’Arabie Saoudite, et sa mise en œuvre selon le calendrier prévu permet de garantir que les marchés internationaux et régionaux seront correctement approvisionnés en produits de haute qualité au cours des dix prochaines années. Notre engagement à financer un projet de cette ampleur témoigne de notre confiance dans la croissance des marchés dans les années à venir et de notre conviction que l’Arabie Saoudite est le pays idéal pour accueillir les investissements internationaux dans le secteur énergétique.»
« Je me réjouis que nous ayons décidé de lancer le développement du projet de la raffinerie de Jubail avec Saudi Aramco » déclare Christophe de Margerie, Directeur Général de Total. « Une étape essentielle est aujourd'hui franchie, qui témoigne de la qualité du partenariat stratégique établi entre nos deux groupes et de leur détermination, y compris dans un environnement économique dégradé, à mener à bien un projet de grande envergure. Nous serons ainsi en mesure de répondre dès 2013, à la demande croissante de l’Asie et du Moyen-Orient en produits raffinés de très haute qualité. »

Les synergies entre Saudi Aramco et Total résident dans le savoir-faire et l’expertise que les deux groupes apportent à la joint-venture qu’ils ont créée pour le projet. Saudi Aramco assurera l’approvisionnement de la raffinerie à partir du pétrole brut qu’elle produit à proximité de Jubail, une zone industrielle de taille mondiale. Pour sa part, Total est une compagnie présente internationalement et active sur l’ensemble de la chaîne pétrolière.

Ce projet, qui génère de l’emploi et crée des opportunités d’investissements supplémentaires dans le secteur Aval pour les entreprises locales, a une forte valeur ajoutée pour l’économie locale. On estime que la raffinerie permettra la création de quelque 1 200 emplois directs en Arabie Saoudite, et de cinq à six fois plus d’emplois indirects.

Les 6 et 8 mai 2008, le Comité exécutif de Total et le Conseil d’administration de Saudi Aramco ont respectivement décidé de lancer le projet et, le 22 juin 2008, un pacte d’actionnaires a été signé à Djedda, en Arabie saoudite, par Saudi Aramco et Total S.A.

A la suite de la signature de cet accord, SATORP a été créée au troisième trimestre 2008, et le développement du projet s’est poursuivi conformément au calendrier prévu. À terme, Saudi Aramco et Total détiendront chacun une participation de 37,5% dans la société, Saudi Aramco envisageant d’introduire en bourse sur le marché saoudien les 25% restants, au cours du dernier trimestre 2010, via une offre publique initiale (IPO) après approbation des autorités compétentes.