"Dans un monde où la compétition s’accélère, entre les entreprises, entre les nations, entre les continents, la science et l’innovation sont les clefs du progrès, de la croissance et de l’emploi", a affirmé Jacques Chirac.
La recherche

Selon le chef de l’Etat, "nous avons des atouts majeurs : nos chercheurs, nos ingénieurs, nos entrepreneurs, et donc notre capacité à innover, notre capacité à nous mobiliser".

"Ce grand défi, nous nous sommes mis en situation de le relever avec une politique nouvelle fondée sur une recherche fondamentale de pointe ; avec un territoire irrigué par des pôles d’excellence ; avec la capacité d’investir dans des projets de dimension mondiale et hautement technologiques", a indiqué le Président de la République.

"L’effort de la nation pour la recherche est sans précédent", notamment avec la loi de programme pour la recherche qui "donne à nos chercheurs des moyens à la hauteur des enjeux", a-t-il ajouté. Seront attribués près de 20 milliards d’euros supplémentaires sur la période 2005-2010.
Le soutien aux territoires

Le deuxième axe de cette politique énoncé par Jacques Chirac "vise à donner à tous nos territoires les moyens d’une ambition industrielle européenne et mondiale". A cet effet, 1,5 milliards d’euros de 2006 à 2008 seront consacrés aux "66 pôles de compétitivité [qui] entrent en phase opérationnelle".

"Nous engageons, en parallèle, un effort massif en faveur des petites et moyennes entreprises innovantes qui sont le maillon essentiel de notre tissu industriel", a souligné le chef de l’Etat, avec la mise en place dès juillet 2006 d’un fonds de 2 milliards d’euros.
Les grands projets

"L’outil essentiel, le catalyseur, c’est l’Agence de l’innovation industrielle", qui a été mise en place en août 2005.

Placée sous la tutelle du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie et du ministère délégué à l’Industrie, l’AII a pour mission de promouvoir et soutenir des programmes de recherche et de développement, et de participer à leur financement.

L’Agence a la "capacité d’engager 2 milliards d’euros", ce qui représente, selon le Président de la République, "un changement d’échelle qui traduit la priorité accordée par la nation à l’innovation et à l’industrie".

Les principes qui guident l’action de l’Agence de l’innovation industrielle sont :
- l’ambition mondiale, pour renouer avec les grands programmes, en prise avec les défis technologiques de notre temps ;
- l’association étroite entre Etat et marché, avec la règle du partage systématique du risque ;
- la confiance accordée aux partenaires industriels, qui ont l’initiative des projets ;
- la mise en réseau de tous les acteurs, les PME et les laboratoires, autour des grandes entreprises, qui ont un rôle à la fois moteur et facilitateur.

Parmi les premiers grands projets, il y a :
- le traitement numérique de l’information et l’accès facilité aux contenus multimédias avec Quaero ;
- le programme "télévision mobile sans limites" pour répondre à l’émergence de la télévision numérique grâce au satellite ;
- le défi de l’après-pétrole et du développement durable avec le véhicule diesel hybride, le métro automatique de nouvelle génération ou le programme de bâtiment écologique ;
- la valorisation de nos ressources agricoles, avec le programme de bio-raffinerie végétale ;
- le projet franco-allemand "Iseult" d’imagerie de très haute précision pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau ;
- le projet "Biophotonique", destiné à développer de nouveaux outils d’interaction avec la lumière pour la dermatologie et pour les cosmétiques.

"La France fait résolument le choix de la science, de l’innovation, de l’industrie. C’est une mobilisation humaine et un effort financier sans précédent. C’est la clef de l’emploi et de la croissance durable", a conclut Jacques Chirac.