En 2006, la facture énergétique de la France a augmenté de 19 % par rapport à 2005. C’est ce qui ressort des annonces faites le 11 janvier 2007 par François Loos. Au total, cette facture s’élève à 46 milliards d’euros, huit millions de plus qu’en 2005.

La forte hausse des cours du pétrole explique en premier lieu cet alourdissement, à hauteur de 2,7 % du PIB. Une des plus fortes valeurs que la France ait connue, mais loin de la part de 5 % du PIB atteinte en 1981.

En effet, le pétrole brut a atteint, en 2006, le prix de 65,1 dollars le baril, contre 54,4 dollars en 2005, et le gaz a augmenté en moyenne de 12 % en 2006.

Pour le ministre délégué à l’Industrie, les exportations d’électricité française, qui s’élèvent à 14,9 milliards d’euros, atténuent légèrement la facture énergétique. La France a également exporté davantage de produits raffinés, principalement de l’essence à destination des Etats-Unis.
Un euro protecteur

Pour le Minefi, la hausse de l’euro face au dollar a atténué l’impact de la hausse du prix du pétrole. Sans cela, la facture énergétique aurait pu être plus élevée.

Jean-François Copé a en effet estimé, le 11 janvier sur BFM, que l’euro ne pouvait être tenu pour responsable de la hausse de la facture énergétique. "L’euro ne cesse de nous protéger", a-t-il jugé, ajoutant que, sans l’euro, la France aurait connu une "crise énergétique majeure".

Qui plus est, les résultats publiés par le ministère délégué à l’Industrie mettent en avant le rôle du nucléaire comme facteur atténuant. "Une France sans nucléaire, c’est 16 milliards d’euros en plus sur la facture extérieure", affiche la présentation faite par François Loos.

Pour limiter la facture énergétique dans le futur, le Gouvernement mise sur l’efficacité énergétique. Celle de la France s’est améliorée en 2006 : les chiffres du ministère témoignent d’une diminution de 2 % de la quantité d’énergie nécessaire pour produire de la valeur ajoutée.