Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l'énergie, s'est félicité aujourd'hui de la signature d'un accord entre la Russie, la Grèce et la Bulgarie sur la construction de l'oléoduc Burgas-Alexandroupolis. Cette nouvelle infrastructure reliera le port bulgare de Burgas, sur la mer Noire, au port méditerranéen d'Alexandroupolis, en Grèce. La construction de cet oléoduc réduira la pression croissante du transport maritime pétrolier dans le Bosphore et le détroit des Dardanelles.

«Dans le secteur pétrolier, la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de la menace que représentent les accidents maritimes et les dommages environnementaux considérables occasionnés par les déversements d'hydrocarbures qui en résultent. Compte tenu de l'intensification du trafic maritime dans cette mer fermée qu'est la mer Noire et de l'augmentation des exportations de pétrole de la région, il est extrêmement important de donner une priorité plus élevée à un autre moyen de transport du pétrole, l'oléoduc», a déclaré Andris Piebalgs.

L'oléoduc Burgas-Alexandroupolis était considéré par la Commission comme un projet d'intérêt paneuropéen dans le cadre du programme INOGATE, qui désigne les voies de transport stratégiques pour les hydrocarbures[1]. L'oléoduc aura une longueur de 280 km et présentera dans un premier temps une capacité annuelle de 35 millions de tonnes de brut, qui devrait atteindre à terme 50 millions de tonnes après son inauguration en 2009-2010.

[1] Le programme INOGATE (Interstate Oil and Gas Transport to Europe), qui concerne le transport international de pétrole et de gaz vers l'Europe, est un programme de coopération internationale visant à favoriser l'intégration régionale des réseaux d'oléoducs et de gazoducs et à faciliter le transport des hydrocarbures tant à l'intérieur de la région des NEI dans son ensemble que vers les marchés d'exportation européens, tout en servant de catalyseur pour convaincre les investisseurs privés et les organismes financiers internationaux de financer ce type de projets.

Le programme INOGATE est essentiellement financé par le programme de coopération régionale TACIS de l'Union européenne, qui couvre principalement la région des NEI, et reçoit également des apports en nature des pays qui participent au programme INOGATE. Ce dernier complète, par un soutien technique ciblé, d'autres programmes financés par l'UE en faveur du développement de nouveaux projets d'infrastructure énergétique.