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  • Accès au gaz : une situation dramatique pour les industriels installés au Sud de la France
    édité le 07/03/2014


Accès au gaz : une situation dramatique pour les industriels installés au Sud de la France
L’Union des Industries Chimiques (UIC) appelle instamment les pouvoirs publics à réagir, d’extrême urgence, face à la situation de crise aiguë dans laquelle sont aujourd’hui placés plusieurs sites chimiques installés au sud de la France, très gros consommateurs de gaz, qui sont menacés à court terme d’arrêt de production par la forte augmentation du prix du gaz du fait du mécanisme d’attribution aux enchères des droits de transport nord-sud.

Des décisions immédiates

L’UIC demande la prise immédiate des décisions suivantes :

la création au 1er octobre 2014 d’une zone tarifaire unique en France fusionnant les zones tarifaires nord et sud
la prise du décret en Conseil d’Etat, d’ici le 1er juillet 2014, instaurant l’obligation transitoire, pour les Obligés de Service Public de gaz jusqu’à fin 2018, d’importer physiquement dans les terminaux français les quantités de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) nécessaires au ré équilibrage physique du marché sud France, en toutes circonstances le lancement immédiat des travaux de construction des nouveaux gazoducs « Val de Saône » et « Gascogne-Midi » pour une mise en service fin 2018, afin d’assurer l’équilibrage physique définitif de la zone sud.

Le contexte

Depuis Fukushima, et l’arrêt de la production nucléaire japonaise, le marché japonais absorbe, à prix très élevés, toutes les quantités de GNL disponibles. L’Europe, et en particulier la France, n’est plus desservie correctement en GNL : 50 % de baisse depuis 2011 dans ses terminaux de Montoir et de Fos. La zone sud est donc aujourd’hui approvisionnée très majoritairement par le réseau venant du nord qui n’a pas été conçu pour cela et il est donc à présent congestionné en permanence. En outre, la saturation désormais durable des exports vers l’Espagne n’a fait qu’empirer la situation.

Cette situation de rareté physique, parfaitement identifiée depuis deux ans, a pris une tournure dramatique depuis le dernier trimestre où les opérateurs sont venus disputer aux industriels consommateurs les rares capacités disponibles : le prix de passage, selon les données publiques, est ainsi passé en pointe journalière à 17 € le MWh , et en moyenne vers 5 € le MWh (pour un coût réel de 0,6 € le MWh) soit une surcharge de coût durable de 20 % pour les industriels au sud de la France.

Dans ce contexte, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a décidé de mettre aux enchères de façon anticipée les capacités de transport nord-sud pour les quatre années à venir, solution jugée inefficace par les industriels.

Alertés sur cette situation de crise, les pouvoirs publics, en concertation avec les consommateurs industriels, les fournisseurs, les transporteurs et les stockeurs, s’attachent depuis des mois à dégager des solutions structurelles. Une réunion d’urgence, en présence du Ministre de l’écologie, est intervenue le 27 février.

Malgré les demandes réitérées de l’ensemble des consommateurs industriels très inquiets, la CRE n’a pas cru devoir reporter les enchères : le résultat, parfaitement prévisible et annoncé, est que celles-ci, en cours depuis lundi 3 mars, contribuent à une accélération de la distorsion nord-sud au lieu de la réduire.

Les industriels voient, avec une préoccupation extrême, la situation se dégrader, inexorablement, puisqu’ils n’ont pas d’autre choix que de suivre les enchères pour essayer d’obtenir quelques droits de passage supplémentaires, (au-delà des 50 % déjà acquis en ce qui concerne les gazo-intensifs).

La situation est exacerbée pour les sites qui n’ont pas obtenu le statut gazo-intensif.

Cette situation est intenable pour de nombreux sites chimiques, petits et grands, du sud-Est, pour qui le gaz est absolument vital, puisqu’il est à la fois leur énergie et leur matière première.

Dans ce contexte de crise aigüe, alors que l’industrie chimique en France est durement touchée par l’atonie de la demande européenne, et est déjà victime de son handicap de compétitivité concernant l’accès à l’énergie (prix du gaz trois fois supérieur à celui des Etats-Unis), l’UIC demande au Gouvernement de prendre immédiatement les trois mesures qui ont émergé au fil de la concertation comme les seules structurelles possibles :

l’annonce rapide de la création au 1er octobre 2014 d’une zone tarifaire unique en France
la prise du décret, avant le 1er juillet 2014, d’importation de GNL nécessaire pour quatre ans d’application
le lancement immédiat des travaux des nouveaux gazoducs à réaliser selon une procédure de travaux accélérée d’ici fin 2018, du fait de leur caractère d’intérêt vital national.

A propos de l'UIC

L’Union des Industries Chimiques (UIC) a pour mission de promouvoir l’industrie chimique en France et en est le porte-parole. L’industrie chimique en France est le 2e producteur européen, le 6e producteur mondial. Avec un chiffre d’affaires de 88,9milliards d’euros en 2012 et 155 740 salariés, elle est un des tout premiers secteurs industriels en France.


Origine : Communiqué UIC



 
 
 
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